GEMINI, Analyse du lien microbiote/immunité pour la sélection des probiotiques de demain

Le projet GEMINI vise à développer les technologies de BIOASTER pour la caractérisation, la stratification et la sélection des échantillons d’intérêt visant à l’isolement de souches bactériennes à haut potentiel immunomodulateur.

Une preuve de concept dans la thématique du vieillissement en bonne santé

Le projet est une preuve de concept qui s’appuie sur des cohortes de donneurs représentatives de l’hétérogénéité des populations adultes. Du sang et des selles de volontaires de 20 femmes centenaires et de 60 personnes âgées entre 50 et 75 ans ont ainsi été collectés. Le but est de trouver des biomarqueurs, dont les bactéries fécales, différentiant nos cohortes de la population générale. Est-ce que le microbiote intestinal peut expliquer l’exceptionnelle longévité des centenaires ?

Quels biomarqueurs pourraient expliquer l’hétérogénéité de l’immunité (et ultimement de la réponse aux biothérapies) chez les personnes de 50 à 75 ans ?

In fine, le but est de pouvoir identifier, pour de nouvelles cohortes de patients notamment, quelle piste thérapeutique privilégier et personnaliser.

Un pipeline technologique unique

Les échantillons de sang et selles ont suivis un parcours d’analyse complexe et complet avec notamment 5 analyses Omiques et un large phénotypage immunitaire des cellules sanguines. Les échantillons les plus relevant sur la base de ces premières analyses ont été utilisés pour caractériser, in vitro, le potentiel immuno-modulateur de certaines bactéries ou de leurs dérivés.

Ces bactéries, pour certaines très sensibles à l’oxygène de l’air ambiant, ont notamment été isolées à partir de la plateforme anoxique développée par BIOASTER.

Des résultats en support des projets de demain

Le projet présente un total de 62 souches originales isolées et intégrées dans la collection de BIOASTER. La collection intègre aussi les échantillons de 80 personnes âgées. L’analyse multi-Omiques sur les échantillons couplés sang/selles est en cours pour renforcer l’interprétation des résultats. Ce bilan a déjà donné lieu à un partenariat de partage sur certaines des souches isolées. Il a aussi permis d’intégrer un consortium de recherche, « MicrobioTaging », financé par le PEPR Microbiotes & Santé et qui a pour projet de renforcer la compréhension du lien microbiote/immunité.